Comme un travail archéologique, il s’agit de filmer les vestiges-traces qu'une chanson choisie par chaque participant a laissée dans sa propre mémoire, corps.

Il s’agit ici d’un travail sur un état de PRÉSENCE, sensible, et dans une acuité particulière.

​

Loin des enjeux de virtuosité vocale, de réussite technique, de compétition ou d’évaluation, cette proposition est une expérience particulière, artistique et ludique, sensorielle, une recherche sur la présence poétique et sensible, d’une personne au travail de sa propre conscience, sans jugement et dans le respect de la singularité de chacun.

​

L’attention est portée sur ce qui s’est imprégné de manière organique, inconsciente, plutôt que volontaire. Ainsi que sur la variété des mouvements intérieurs, sur la danse des intentions qui se joue dans cette situation, la tentative d’être au plus près de la chanson originale, entre correspondances et éloignements comme dans un duo-dialogue.

​

Dans un dispositif simple et bienveillant, il s’agit d’être à l’écoute et au plus près de la chanson originale diffusée au moment de la captation vidéo, de reconvoquer sa mémoire et d’en laisser surgir des bribes, dans l’accueil des allers-retours des souvenirs et des mots, afin de laisser apparaître le dessin d’une sorte de cartographie mentale de la chanson, avec ses reliefs et ses absences, laissée en chacun des participants.

 

Une sélection de portraits a fait l’objet d’une exposition-installation à la Manufacture Chanson du mercredi 26 septembre au 31 octobre 2018.

​

Ce projet a été initié en 2004 et se poursuit au fil des ans avec des personnes différentes. Les vidéos ne sont visibles que dans le cadre de diffusions spécifiques et avec l'accord des participants et ne sont pas diffusées sur internet.